.RECHERCHE D'INGREDIENTS.[libre]

( J'ai rédigé une reponse avant que tu poste Avalon,
ça dérange pas un sujet à trois ? )

Ah bon, ben jlaisse Eleonore décider, c’est elle qui verra ce qu’elle voulait =P. Je poste à la suite pour si c’est okay, sinon pas de souci faites comme si j’avais pas posté ^^ .

L’écho de son appel ne lui revint qu’une fois, mais aucune réponse. Avouons tout de suite qu’elle ne s’attendait pas qu’un beau prince charmant saute hors des fougères pour lui proposer son aide, bien que cela ne l’aurait guère dérangée. Sa fréquence cardiaque restait calme, mais elle posa tout de même une main sur sa poitrine, pour être sure que tout allait bien. Décidant de ne pas se laisser gagner par l’angoisse, bonne résolution bien plus simple à dire qu’à faire, elle continua son chemin dans dieu sait quelle direction. Laissant le bout de ses doigts frôler les troncs, les buissons, et toute la végétation qui lui passait sous la main, hâtant son pas d’une manière mesurée, son regard voletant de là ou elle mettait pied au ciel qui n’allait pas tarder à prendre une couleur d’encre, parsemé de petites tâches lumineuses. Un instinct de survie qui se mua d’une manière indescriptible en paranoïa aiguë lui donna l’impression d’être observée. Dans les contes que lui racontait sa mère, il y avait toujours une belle paysanne égarée, qui de part son manque d’instruction se laissait aller au désarroi au lieu d’analyser la situation, et à succomber à sa folle imagination. C’était le genre de scénario qu’elle détestait. Après quelques coups d’œil plus ou moins discret derrière elle, Etireron arracha au passage une feuille d’un buisson épineux, s’enfonçant une petite épine dans la troisième phalange du pouce. Elle déchiqueta avec application la feuille verte, se concentrant dans sa tâche sans plus guère regarder ou elle mettait les pieds. Où était l’intérêt ? Elle ne savait pas où elle allait. Un frottement sauvage de plumes bruissa soudainement droit devant elle. Une bouffée d’angoisse remonta de son estomac pour aller inonder sa poitrine, comme pris dans un étau d’acier. La respiration haletante, elle se figea. La possibilité que ce soit un oiseau était moindre. Où alors, l’oiseau était de taille. Mue par une force mêlée de curiosité et d’angoisse, sans laquelle l’émotion aurait été trop forte pour ses jambes qui ne la porteraient sans doute plus, elle avança dans la direction du bruit. Ses pas sonnaient forts, et elle avait la curieuse qu’ils n’étaient plus que deux dans le forêt, devenue silencieuse pour ses oreilles d’humaine. Quelques pas plus loin, une poignée de seconde plus tard, elle resta figée de stupeur, forcée de sa rattraper hâtivement à la branche la plus proche.

« Vous êtes un griffon ? »

Demanda-t-elle, émerveillée par son plumage magnifique qui semblait si doux, et son bec majestueux qui ornait une tête pleine de grâce. Les créatures fantastiques avaient toujours peuplé le monde de ses rêves et de son imagination. Elle savait qu’il en existait, mais elle n’avait jamais voyagé dans sa courte vie, et en voir un pour la première la laissait toute abasourdie. Pleine de fascination pour cette créature mythique, elle faillit en oublier les bonnes manières, et ajouta précipitamment après sa première question, accompagnant d’une petite courbette polie sa présentation complète qu’elle réservait pour les grandes occasions :

« Je suis Etireron Thayw, paysanne du Royaume du milieu »