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 Quand le monde disparaît - PV : Elendra

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Naïlhann d'Elewiren

Naïlhann d'Elewiren


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MessageSujet: Quand le monde disparaît - PV : Elendra   Quand le monde disparaît - PV : Elendra EmptyMer 13 Jan - 19:17

Quand le monde disparait
pv : Elendra

Une sourde angoisse me tiraillait depuis plusieurs jours. Depuis l'apparition du brouillard en fait. Cette masse épaisse, pesant sur le monde comme si elle cherchait à le happer tout entier, comme si elle espérait le faire disparaître. Je n'étais pas sortie du château depuis des jours. Le froid glacial et cette atmosphère lourde n'étaient pas particulièrement invitant, et je ne manquai pas d'occupations. Mais j'étais, avant tout, une elfe. Il n'en avait jamais été autrement pour moi et il n'en serait jamais autrement, c'était certain. J'étais incapable de me dire que j'étais humaine. Je n'arrivais qu'à voir les différences qu'il y avaient entre eux et moi. Les ressemblances m'échappaient. J'avais besoin de sortir, besoin de goutter l'air pur d'une forêt, besoin de sentir le froid glacial me transpercer le corps, comme autant de flèches mortelles. Je ne me sentais pas vivante entre les murs, pourtant si chaleureux et confortables, de la demeure royale. J'avais besoin d'air, j'avais besoin de me sentir libre. Le pire, c'était que depuis l'apparition de ce brouillard, je ne voyais absolument rien. Je n'arrivait même pas à distinguer Doirstiel Sris, qui n'était pourtant pas loin du château. Je détestais cette sensation d'étouffement, de solitude écrasante, d'impuissance. Le brouillard avait réussit à me faire renoncer à mes sorties quotidiennes. C'était humiliant, terriblement humiliant. C'était comme si ce fardeau que je portait depuis trois ans maintenant, cette responsabilité trop grande pour moi était sortie de mon être pour se déployer au dessus de ma tête, comme si le ciel lui même tentai de m'écraser pour me faire prendre conscience de ma faiblesse. Je ne supportais pas de me sentir écrasée, y compris par la nature. Bien sûr, je n'en avait parlé à personne. Je ne parlais pas de mes sentiments. Je n'en parlais plus. A qui aurais je pu le faire ? Qui aurait pu comprendre ici ?
Malgré tout, mon humeur avait dû leur faire percevoir que quelque chose n'allait pas. J'étais sans cesse énervée, coupant court à toute discussion, imposant mes idées sans même écouter celles des autres. Qui étais je devenue ? Ce n'était plus possible, je ne pouvais plus supporter un jour de plus sans sortir.

Ce matin là, j'enfilai donc mon manteau le plus chaud et je rabattit la capuche sur mes cheveux. Maïka me suivait sans difficulté pendant que je faisais galoper Heley, la jument la plus rapide et la plus obéissante qu'il puisse exister dans le pays, selon moi. Elle avançait sans rien dire, parfaitement dressée, mais surtout, en ayant une confiance totale en moi, en mon jugement et en mon expérience. Elle aussi me surestimait. Elle aussi attendait de moi que je sache quoi faire, n'importe quand. Comme tout le monde. Ils ignoraient que je n'avais pas la moindre idée de la façon dont je devais réagir dans la plupart des situations. Je m'en remettais à mon instinct et, fort heureusement, cela suffisait souvent à régler la plupart des problèmes. Mais je ne m'en souciais pas. D'après Alexandre : « Le meilleur moyen de gouverner un royaume, c'est de le faire avec son coeur. »
J'étais assez d'accord sur ce point, si on admettait, bien sur, que le coeur du souverain était bon.

À présent, j'avançai avec difficulté parmi la végétation de la forêt de Triven. Cette forêt regorgeait de plantes miraculeuses, d'arbres aux fruits inconnus et d'autres mystères que je mourrais d'envie de découvrir. Mais pour l'instant, j'étais à la recherche d'une plante particulière. Une fleur de lune, comme les elfes la nommait. Elle avait des propriétés cicatrisantes très appréciables. Mais celles qui poussaient dans les Terres du milieu agissaient encore plus rapidement et n'avaient encore jamais échoué, même pour les cas les plus grave. Mon regard fouillait le brouillard, à la recherche d'un éclat bleu, comme le reflet d'un diamant au soleil. Ce n'était pas chose aisée car je devais, en même temps, prendre garde à ne pas chuter lorsque Heley glissait sur le sol givré. Au bout de plusieurs heures de recherches, je n'avais toujours rien trouvé. Je n'étais guère encline à abandonner. Je n'aimais pas échouer, pour quoi que ce soit. Et puis, plus encore que mon orgueil, c'était la nécéssité qui me faisait continuer malgré tout mes recherches. Depuis que ce froid terrible s'était abattu sur le pays, les fleurs de lune mourraient avant même de sortir de terre, et mon stock commençait vraiment à diminuer. Pourtant, je ne devais pas prendre trop de retard si je voulais rentrer avant la nuit, et il était dangereux de traîner dehors par un temps pareil après le coucher du soleil. Soupirant, je m'apprêtais à rebrousser chemin lorsque je sentis une inquiétude inexpliquée dans l'attitude de Maïka. Je me tournai vers elle. Ses yeux étaient fixés sur un point, plus loin. Sur quelque chose que je ne voyais pas. J'attendis patiemment qu'elle daigne me faire part de l'objet de son attention. Enfin,
Maïka entra dans mon esprit et y forma des images qui n'auraient pas eu grand sens pour un étranger. Je la laissais implanter ses images dans ma tête. Une traînée noire serpentant parmi les arbres d'où pendaient nombres de stalactites se superposa à ma vision du réel. Je fit abstraction du paysage autour de moi pour me concentrer uniquement sur mon esprit où se formait une seconde image : .
Un loup sortant les crocs pendant qu'un bruissement se déplaçait vers lui Et enfin, Maïka me fit voir un serpent, d'une taille à faire frémir les plus courageux sortant de l'ombre. Maïka ne parlait pas, ne s'exprimait pas avec des mots, même sa pensée était dénuée de phrase. Le seul moyen qu'elle avait pour communiquer avec moi étaient les images mentales qu'elle m'envoyait. Elles étaient, certes, difficilement déchiffrable pour quiquonque n'était pas habitué, mais le cerveau des loups était différents du notre, ils ne pensaient pas comme nous, ne voyaient pas les choses comme nous.

Les images n'avaient même pas finit de défiler dans ma tête que déjà, ma main se refermait sur la garde de mon épée. Le message était clair. Quelque chose approchait. Et quelque chose de malfaisant, sans aucun doute. Je sautai à terre, le plus silencieusement du monde. Mieux valait être campé sur ses deux jambes pour affronter un danger quelconque. Je scrutais la foret, tous les sens en alerte, tentant de percevoir quelque chose. Je n'avais pas dégainer. Je ne tenais pas à provoquer ce qui arrivait droit sur moi, mais seulement à me défendre, à sortir de cette foret vivante. À coté de moi, Maïka grognait. Comme moi, elle était prête à fondre sur la moindre menace.


Dernière édition par Naïlhann d'Elewiren le Mer 13 Jan - 21:41, édité 2 fois
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Elendra Isen
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MessageSujet: Re: Quand le monde disparaît - PV : Elendra   Quand le monde disparaît - PV : Elendra EmptyMer 13 Jan - 19:36

{Aucun problème, vraiment, t'inquiètes pas, ton rp est parfait : )}

    Le brouillard avait même atteint la forêt de Triven, endroit qui, d'habitude, n'avait pas de problème en ce qui concernait la météo, tant les montagnes protégeaient le lieu. Le froid mordant touchait n'importe quel être vivant se promenant dans les environs. Aussi était-il le cas pour Elendra Isen, qui était à la recherche d'une pierre spécifique à l'une de ses incantations. Il lui manquait de craies pour les pentacle qu'elle dessinait sur le sol de quelconques pavés. C'était avec l'unique pierre que l'on trouvait en ce lieu qu'elle pourrait refaire de ces craies aux vertus protectrices en cas de faux pas dans l'incantation. Bref, l'elfe noire cherchait une pierre et s'était aventurée en terres du Milieu contre ses habitudes. Elle trouvait les gens de ce royaume affreusement mornes et neutres sur tout. Les Abiradithiens avaient un tempérament de feu, tandis que les Elewiriens étaient plutôt les gentils citoyens. Mais ceux du Milieu... Coincés entre les deux royaumes sans arrêt sur la défensive, ils vivaient certainement dans la peur de se faire marcher dessus si l'un des deux attaquait. Amusante conclusion que nous pouvons tirer là ; ils haïssent Elewiriens et Abiradithiens, mais les deux royaumes étant en conflit sérieux, ne pouvant s'allier pour attaquer le royaume du Milieu, ils ne lui feront pas de mal. Mais, si l'un attaque le Milieu, l'autre secourra le Milieu pour prendre l'avantage sur l'attaquant. Enfin bref, passons.

    Elendra avait froid, faim et était agacée de se promener depuis une journée dans cette horrible forêt trop lumineuse à son goût. Quand la brume enveloppa la végétation, c'est un sourire satisfait qui naquit sur ses lèvres. Elle ricana en pensant aux jolis-gentils Elewiriens qui devaient se blottir dans leurs châteaux de cristal à la senteur du froid qui menaçait. Vague rayon de soleil dans sa mauvaise humeur.

    Ce n'est que lorsqu'elle commençait à perdre patience à force de vagabonder dans cet endroit qu'elle sentit une odeur particulière. Un cheval, une louve et... Et une humaine ou une elfe... Un doute horrible s'empara de l'esprit de la Drow et elle fut obligée de s'arrêter pour réfléchir. Peut-être était-ce une demi-elfe, enfin une elfe-humaine... Mais l'odeur des deux était trop présente... Ou alors son caractère d'elfe était aussi présent que l'humain... Que de questions. Le cheval, peuh, Elendra n'en avait pas peur. Le loup représentait une menace supérieur, quant à l'humaine ou elfe, elle voulait en avoir le coeur net.

    C'est à pas de loup – c'est le cas de le dire, aha ! – qu'elle suivit son flair jusqu'à un endroit plus côté Elewiren de la forêt. L'odeur mi humaine mi elfique était très forte par ici, tout comme celle du loup et de l'équidé. Elendra avait, avant de prendre la direction de l'odeur, dégainé son épée. Heureusement, aujourd'hui, elle ne s'était pas encombrée de sacoche ou de son bâton d'ébène. Simplement mais fidèlement armée de son épée, elle était parti guillerette en pensant ne faire qu'une heure dans cette forêt. Le hasard fait mal les choses, parfois...

    La Drow fit encore quelques pas jusqu'à pouvoir apercevoir ce qui avait retenu son odorat ; une louve, une jument et... et une humaine. Tout en la femme ressemblait à une humaine, outre ses oreilles et l'étonnant calme qu'elle dégageait. Elendra resta tapie dans l'ombre, sentant la présence d'Elewiren à quelques pas d'elle. Sa rage et son envie de sang se réveilla instantanément en voyant la main de la femme posée sur la garde de son épée. La Drow se passa la langue sur les lèvres en un geste machiavélique et rajusta sa prise sur son épée, attendant la réaction de l'autre.


Dernière édition par Elendra Isen le Mer 13 Jan - 22:02, édité 1 fois
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Naïlhann d'Elewiren

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MessageSujet: Re: Quand le monde disparaît - PV : Elendra   Quand le monde disparaît - PV : Elendra EmptyLun 25 Jan - 21:16

Je ne cessais de scruter la foret, tout en intimant Maïka au calme. Je n'avais aucune envie qu'elle nous fasse repérer, si ce n'était pas déjà fait. Je n'avais pas peur. La peur n'existait plus chez moi. Ou en tout cas, je n'avais pas peur pour moi. Certes, j'avais peur pour mon peuple, peur de faillir à la mission dont j'avais hérité. Mais je ne craignait ni la mort, ni les blessures physiques. Je savais qu'on pouvait souffrir bien plus, dans notre coeur. Mais cela ne m'empêchais pas de n'avoir aucune envie de complication dans un territoire que je ne connaissait pas. Ici, j'étais une intruse, je n'étais pas chez moi.

Enfin, je remarquai quelque chose, caché dans l'ombre. Sans mes sens elfiques aiguisés, je ne l'aurais jamais vu, mais, heureusement, mes années de vie en foret m'avaient appris à utiliser mes capacité au mieux.
Je m'avançais de quelques pas seulement, jusqu'à pouvoir distinguer les formes précises de ce qui se tenait devant moi. Il s'agissait d'une jeune femme, difficilement repérable à cause de ses vêtements et de ses cheveux noirs qui se fondait parfaitement dans l'ombre. Je tressailli, ressentant l'espèce d'aura maléfique qui l'entourait. Aucun doute, c'était une sorcière ou alors ...
Mon regard tomba sur ses oreilles. Le signe le plus évident, le plus frappant.
Une drow.
Une elfe, alignée du mauvais coté. Du coté obscur. Elle ne pouvait pas venir d'Elewiren, c'était tout bonnement impossible, des créatures aussi répugnantes ne pouvaient pas venir de mon royaume. Et puis, je ressentait à plein nez les odeurs nauséabondes d'Abiradith. Des odeurs que seul un elfe pouvait ressentir sans doute. L'odeur du mal, l'odeur de la violence. L'odeur des ténèbres.
Je n'avais pas voulu sortir mon épée quelques instants auparavant mais, maintenant, tout était différent. Il ne s'agissait pas d'un animal, comme je l'avais d'abord supposer, ou bien d'un habitant des terres du milieu qui aurait pu parcourir ce bois ... Il s'agissait d'une Abiradithienne. Une abiradithienne qui tenait, dans sa main, une épée.
Je sentis la rage et la haine me traverser le corps, comme des flammes dévorant mon esprit et m'ordonnant de la tuer, cette elfe, passée du coté noir, cette drow habitante du royaume du mal.
Je dégainai. Un bref rayon de soleil se refléta un instant sur la lame.
Je m'avançais plus près, guidée par une envie de meurtre que je n'avais que rarement ressentis. L'image de ma mère, la poitrine sanguinolente, agonisant devant un soldat d'abiradith, corrompu par un mal dont j'ignorais alors l'existence me revint en mémoire, frappant mon esprit comme une épée meurtrière aurait pu frapper mon coeur.
Devrais je, pour venger ma mère, tuer chaque abiradithien ? Méritaient ils tous un sort aussi funeste ? La réponse résonna dans mon coeur. Oui. Ils payeraient tous. Ils payeraient pour ce crime, mais aussi pour les autres, tous les autres.

Pourtant, même si mon sang bouillonnait dans mon corps, même s'il me semblait que mon corps ne répondait plus qu'à mes élans meurtrier, je parvins à garder une expression sereine. Aussi étrangement que cela puisse paraître, mon corps était aussi inexpressif que possible. Même mes yeux savaient mentir. Même mes yeux pouvaient faire semblant. De l'extérieur, jamais on aurait pu imaginer ce qui se passait dans ma tète. Seule Maïka savait. Elle tenta d'entrer dans ma tête, mais je la repoussai. Je ne pouvais pas me permettre de relâcher ma concentration. La drow ne semblait pas disposée à discuter poliment. Je n'avait aucune envie qu'elle me saute dessus pendant que je décryptais les images mentales de la louve. Maïka laissa tomber, se rapprochant de quelques pas supplémentaire, prête à se défendre si les circonstances l'imposaient. Je me décidai à prendre la parole, espérant de tout mon coeur m'être trompée sur l'identité de la jeune femme. Je n'aimais pas l'idée d'enlever la vie à qui que ce soit ... pourtant, je savais que je pourrais le faire, sans scrupules, sans état d'âme.


- Qui êtes vous ? Répondez !

Toute mon attitude laissait percevoir une autorité qui semblait naturelle. Bien sur, elle ne l'était pas, mais qu'importe ... ils l'ignoraient. Ils l'ignoraient tous. J'étais droite, les épaules redressée, une expression impérieuse dans le regard.



[hj : désolé du retard, je n'avais pas vu ta réponse ... ]
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Elendra Isen
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MessageSujet: Re: Quand le monde disparaît - PV : Elendra   Quand le monde disparaît - PV : Elendra EmptyMer 27 Jan - 14:45

    [Aucun problème : )]

    Elendra eut un sourire amusé en voyant l'elfe dégainer son épée. Son visage, bien que serein, laissait deviner un puissant combat mental pour que la dame puisse garder sa concentration. Sans doute imaginait-elle les horriiiibles scènes qu'avaient présentées les Abiradithiens à ceux de son peuple.
    Lorsque la femme s'avança un peu, la Drow put facilement deviner de qui il s'agit ; la Reine, noble et respectée – par ceux de son peuple, évidemment –, d'Elewiren. Cette lumineuse sorcière qui avait permis à ceux d'Abiradith d'user de leur faim destructive. L'elfe noire savait que, même au Royaume du Milieu, la demoiselle pouvait engager le combat si elle le désirait. Habituellement, la Drow aimait discuter et faire mariner le suspens pour attaquer l'autre au moment où il s'y attend le moins. Dilemme dilemme, cette fois... Il lui suffisait d'user de son expérience de guerrière pour trancher la gorge à cette "reine". Mais bon, ce serait trop simple... Goûter la patience de Naïlhann – son nom passait partout, ces temps... depuis son arrivée au pouvoir, en fait – serait encore plus excitant et permettrais de tirer en longueur sa misérable vie.

    La femme – l'elfe, plutôt, enfin la reine – devait sortir tout juste d'un conseil car elle sentait... cette odeur indescriptible de l'isolement durant quelques heures, les fleurs, tout ça. Toutes ces petites choses aussi inutiles que pitoyables, d'après Elendra. La vie de château... pouah, elle n'y pensait même pas.

    La Drow ricana lorsque Madame lui demanda qui elle était. Le ton impérieux et autoritaire ne lui avait pas plu, à notre Elendra. Avec un ricanement, elle fit un léger bond en avant pour se décoller de l'arbre et atterrit souplement devant la reine. Un sourire caustique s'étala sur ses lèvres et elle dit d'une voix mielleuse :

    – Votre odorat est donc si peu développé, Majesté? Pour une reine, c'est fort décevant. Baissez donc ce regard impérieux, il ne sert qu'à m'agacer et donc étouffer ma pitié. Je vous laisse imaginer que j'en ai déjà très peu, de la pitié, à l'égard des Elewiriens. Et oh, qui plus est, de leur reine.

    Un rire sarcastique interrompit ses paroles. Les lèvres retroussées, Elendra laissa découvrir des dents pointues et meurtrières. Avec un geste ennuyé, la Drow fit tournoyer son épée et mit son poids sur sa jambe droite. D'un air snob, elle releva le menton et appuya un regard féroce sur la reine. Prête à réagir à la moindre menace, l'elfe noire resta concentrée tout en feignant l'indifférence.
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