Tyrion Isadrien
Age : 34 Date d'inscription : 16/01/2010 Nombre de messages : 6 Pseudo (PUF) : Tyrion Royaume : Elewiren Classe sociale : Noblesse
FEUILLE DE PERSONNAGE Relations/bloc-notes: Points d'Excellence: (0/0) Écus: (5000/1000000)
| Sujet: Tyrion neuf doigts, seigneur Isadrien, pour vous command... euh, servir. Dim 17 Jan - 18:47 | |
| DERRIÈRE L'ÉCRAN
P.U.F: Tyrion. COMMENT AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM? Whoops... j'ai oublié. QU'EN PENSES-TU? Il est... tellement... parfait! Je suis sous le charme. Y'a tout ce que j'aime dans un forum RPG. Un thème intéressant, décrit en détail, mais pas trop. Un minimum de lignes exigées sans que l'on n'incite les joueurs à poster des tonnes; marre du culte de « celui qui poste le plus long quitte à rabâcher la même chose sur vingts pages alors que je bouge pas d'un pouce ». Un beau design. Pas de faute. Y'a pas à dire, ça sent le pro. TON ACTIVITÉ? 3/7.
TON PERSONNAGE
GÉNÉRALITÉS
PRÉNOM: Tyrion. NOM DE FAMILLE: Isadrien. SEXE: Masculin. AGE: 26 ans. ESPÈCE: Humain. MÉTIER EXERCÉ: Seigneur. CLASSE SOCIALE: Noblesse. ROYAUME: Elewiren.
POSSESSIONS: Destrier, épée à deux mains, armure cobalt, bouclier portant le blason familial, Croc-Givre (château) et terres associées.
ANIMAUX:
MYSTÈRE; Un destrier noir qui l'a toujours accompagné dans ses tournois. Il est rompu au combat et supporte sans broncher les armures lourdes. Tyrion n'a aucune affection pour la bête... il ne voit en elle qu'un outil pour parvenir à ses fins, esclave de tous ses caprices. Sans doute s'en débarrassera-t-il lorsqu'elle ne répondra plus à ses exigences. Mystère fut nommée par Alistair, le palefrenier de Tyrion, mais ce dernier l'ignore. Il ne l'a d'ailleurs jamais appelée par autre chose qu'un synonyme de « cheval ».
FICHE DÉTAILLÉE
POUVOIR MAGIQUE / PARTICULARITÉ:
Tyrion est un excellent combattant. Il n'a aucune affinité magique cependant, et la déteste, quelque soit son alignement. Sa spécialité est le maniement de l'épée à deux mains. Il n'est donc pas rare de le voir balancer son bouclier en plein duel pour saisir son arme à pleines mains et asséner des coups plus agressifs. Son style de combat est en conséquence plutôt axé sur l'attaque, sacrifiant la vitesse au profit d'une force physique décuplée.
DEscriptION PHYSIQUE:
Il était beau, le louveteau Isadrien, dans sa nouvelle armure cobalt toute agrémentée de fioritures dorées qui vous aveuglaient au petit jour... et elle lui ceignait parfaitement. Lorsque le jeune homme traversait la cour du château ainsi vêtu, un frémissement parcourait la foule. Sa forme allongée et l'assurance qui émanait de son être attiraient bien des regards. Des regards curieux. Des regards admiratifs. Des regards jaloux. Tous enviaient sa naissance bien sûr, mais aussi son charme naturel et les cheveux de miel coulant contre ses épaules lorsqu'il ôtait son heaume. Tous louaient sa peau laiteuse, la finesse de son visage, au milieu duquel deux yeux ternes tiraient vers le violet. Alors que les prunelles améthystes de ses sœurs pétillaient de vie et d'ingéniosité, l'œil de Tyrion ne s'animait qu'occasionnellement; quand l'avidité le saturait de flammes démentes ou que l'excitation d'une joute atteignait son paroxysme, effaçant sa lassitude.
La plèbe s'attardait plus rarement sur la cicatrice qui courrait sous son sourcil droit. Vestige d'un tournoi passé où Tyrion manqua de perdre un œil, il échappa de peu au surnom de « Tyrion le Borgne » pour remporter celui de « Tyrion neuf doigts ». Après quoi, le nobliau se fit forger de nouveaux gantelets et une lame s'installa à la place du doigt manquant. D'aucunes soutiendront que cette perte n'entama en rien la... dextérité de son doigté. Il pouvait s'estimer heureux, le blondinet, car ses blessures de joutes étaient sans gravité. Il aurait pu finir défiguré ou pire encore! D'autres ser non moins glorieux avaient perdu l'oreille ou la mâchoire au cours d'un duel. Tyrion, lui, gardait un sourire presque intact. Il n'entendait, en outre, plus très bien d'une oreille, mais cet handicap était mineur.
Le jeune Isadrien hérita de l'armure de son père pour son vingt-quatrième anniversaire. L'ensemble portait la signature d'un illustre forgeron d'Elewiren. Elle se complétait d'un écu orné du blason familial: un loup gris sur fond forestier. Si cette œuvre d'art toute en relief ne défendait pas mieux des lances qu'une cuirasse commune, son poids et son prix dépassaient largement la première. C'était un symbole d'honneur... et de richesse. Dans la sphère privée des nobles, les dépenses jouaient sur la réputation d'un homme et les rumeurs faisaient bon train, certains allant jusqu'à ruiner leurs terres pour courtiser les dames et séduire la capitale. Tyrion se prêtait quotidiennement à ce petit jeu. Quand il ne guerroyait pas, le seigneur abandonnait son armure pour une plus grande liberté de mouvement. Il se paraît alors d'une tunique violette aux manches brodées d'argent, d'une cape en velours noir maintenue par une broche sculptée en croc et de bottes doublées de fourrure blanche.
DEscriptION PSYCHOLOGIQUE:
NARCISSIQUE. HYPOCRITE. IMBUVABLE. Aucun adjectif ne semblait trop fort pour dépeindre la personnalité de ce seigneur... accoutumé aux compliments depuis l'enfance, il ne souffrait guère les critiques fussent-elles formulées par ses propres conseillers, qui n'existaient que pour mieux l'ancrer sur ses positions. Relever ses erreurs était déjà un luxe en soit. Certains privilégiés pouvaient se permettre d'en souligner l'invraisemblance sans s'attirer les foudres de Tyrion... mais ceux-là se comptaient sur les doigts de la main. Les autres, s'ils avaient un brin de jugeote, tournaient les choses en sa faveur pour l'influencer. Toutefois ces hommes ne profitaient jamais de leurs trouvailles puisque le jeune Isadrien, fort de son ô très grande humilité, s'appropriait toute idée qu'il ne refusait pas.
ARROGANT. SEC. CONDESCENDANT. Quand la situation réclamait un euphémisme bien placé, Tyrion ne s'en embarrassait pas. Il était d'une abominable franchise et ne respectait rien ni personne -- exceptée peut-être la royauté d'Elewiren et leurs chiens pour qui sa loyauté demeurait entière. Les organisateurs de banquets ne savaient jamais comment dresser leurs tables quand le nobliau s'y invitait. L'installer auprès des classes inférieures était une insulte pour les Isadriens... mais qu'on le place entre deux nobles, et l'on pouvait s'attendre à des frictions entre leurs domaines respectifs pour les dix prochains mois.
COURAGEUX. DÉTERMINÉ. RANCUNIER. Tyrion n'a jamais vécut que pour courir les filles de joie, remporter des joutes et prendre la succession de son père. Sa destinée eut été toute autre s'il n'était pas né le premier. La chevalerie l'aurait-elle accueillie, bien que sa vertu et son honneur soient à l'opposé de ses justiciers...? Probablement pas. Notre seigneur n'était pas pour autant dépourvu de sentiments nobles. Son courage au combat était reconnu de tous, ainsi que sa volonté... lorsqu'il prenait une décision, Tyrion n'en démordait pas. Il ne cédait pas. Une part de sa réputation reposait sur sa forte tête; une autre sur son aversion pour la magie et ce quelle qu'en soit la nature. Il la voyait comme le fléau de Nydoren. Les pouvoirs titanesques dont bénéficiaient les mages ne pouvaient que les pervertir, compte tenu de leur humanité. Tout homme manifestant une affinité avec la magie devrait être surveillé. Pourquoi risquer la corruption d'un être surhumain?
FAMILLE / ENTOURAGE:
AMAURY ISADRIEN; PÈRE; DÉCÉDÉ Amaury était un seigneur d'Elewiren, disposant de son propre château et de terres qu'il dirigeait avec sa femme. Sa réputation le voulait talentueux au combat et courageux. Il administrait ses serfs d'une poigne de fer. Néanmoins, son sens de la justice et sa fidélité envers le roi étaient irréprochables, ce qui faisait de lui un bon seigneur. Tout comme son fils, il s'entichait des tournois et n'hésitait pas à traverser le royaume entier pour jouter... au grand dam d'Ailith. Son château comptait, du moins l'imaginait-il, les meilleurs maîtres d'armes et forgerons de Nydoren. Lorsque sa femme commença à montrer des signes de faiblesse, Amaury chassa ces instructeurs au profit de médecins et mages. Récemment, Amaury se brisa la nuque en tombant de cheval, laissant la seigneurie à son seul fils.
AILITH ISADRIEN; MÈRE; MOURANTE ; 5O ANS Dame Ailith est née, paraît-il, dans le royaume d'Abiradith. Elle n'était qu'une enfant lorsque sa famille migra pour Elewiren. Son mariage avec le seigneur Amaury Isadrien fut arrangé peu après son arrivée, mais elle ne rencontra l'homme que trois ans plus tard. L'intelligence d'Ailith ne faisait aucun doute, cette étrangère charismatique brillait dans de nombreux domaines, notamment l'économie. Elle s'attela rapidement à la gestion des comptes de son maître et éleva ses sept enfants. Au fil des années sa condition physique se dégrada. On soupçonna un empoisonnement, impliquant tantôt la sorcellerie, mais les médecins convoqués par Amaury ne trouvèrent nulle cause à sa maladie. Elle s'affaiblit pendant dix longues années jusqu'à ne plus devenir qu'un pâle reflet de sa personne lorsqu'un mage la traita de manière inappropriée.
ELEANOR (ISADRIEN) SARAWIEN; SŒUR; 34 ANS Eleanor Sarawien est l'aînée des filles de la maison Isadrien. C'est une femme douce et vertueuse, cultivée, versée dans la musique populaire et dans la danse. Étant la première née, elle reçut une éducation très poussée malgré son sexe. Un tournoi fut organisé à ses quatorze ans pour déterminer son seigneur et maître. Le vainqueur, cadet d'une maison noble, épousa Eleanor après la lice. Aujourd'hui mère de quatre fils en parfaite santé, Eleanor n'a pas remis les pieds dans Croc-Givre depuis son mariage avec Cailan Sarawien.
ISOLDE (ISADRIEN) GARALAS; SŒUR; DÉCÉDÉ Les terres voisines la connaissent davantage pour sa mort, larmoyante, que pour son vécut. Elle fit pourtant démonstration d'une forte générosité à l'égard des paysans de son domaine et ce tout au long de sa vie. Son mariage avec le fils aîné d'une puissante famille noble fut planifié à sa naissance. Un tournois célébra l'événement, mais les festivités furent de courte durée car peu de temps après sa clôture, Isolde et son époux succombèrent à vingts coups de poignard. On ne retrouva ni l'assassin, ni son commanditaire, mais les bourgeois intéressés par l'affaire soupçonneraient un spectateur du tournois, un prétendu mage...
YGRITTE ISADRIEN; SOEUR; 2O ANS Cette demoiselle est, en quelques sortes, le fardeau de la famille. Elle est moins talentueuse que ses sœurs et très maladroite. Ygritte était promise à un seigneur d'Elewiren nommé Valance Earidith mais le futur conjoint abrégea cette union quand il apprit la défloraison d'Ygritte par un simple bourgeois. Elle fut honteusement remplacée par sa sœur, Osanna. Maintenant que Tyrion est devenu seigneur du château, il essaie tant bien que mal de marier Ygritte, sans succès. Quant à la céder au bourgeois fautif... non, ça, c'était hors de question.
OSANNA (ISADRIEN) EARIDITH; SŒUR; 32 ANS Osanna Earidith est la parfaite copie d'Eleanor. Elle suivit son modèle avec soin sans jamais quitter le chemin tracé par son aînée. Osanna épousa Valance Earidith, le noble que sa plus jeune sœur insulta en se déshonorant. Elle lui donna deux enfants. C'est à contre cœur qu'Amaury Isadrien abandonna sa fille, car sa connaissance des familles nobles d'Elewiren lui était fort utile pour sa correspondance. Osanna a toujours fait démonstration d'une grande mémoire. Elle tient régulièrement compagnie à sa mère au château de Croc-Givre.
GRIFFIN ISADRIEN; FRÈRE; DÉCÉDÉ Griffin était le deuxième fils des Isadrien. Après toute cette kyrielle de filles, Amaury et Ailith attendaient la naissance du petit Griffin avec impatience puisqu'il devait prendre la suite de son grand frère s'il lui arrivait, par malheur, de disparaître prématurément sans lui-même donner d'héritier. Né fragile et malade, le nourrisson avait la santé délicate; très délicate. Si bien que plus personne ne s'attendait à le voir grandir. Il fut emporté par une forte fièvre à deux ans.
GUENIEVRE & MELISENDE ISADRIEN; SŒUR; 15 ANS Guenièvre et Mélisende sont les deux plus jeunes sœurs de Tyrion. Jumelles, elles sont inséparables. Elles passent leurs journées à étudier au chevet de leur mère agonisante. Leur frère espère les marier dans l'année. Mélisende aurait semble-t-il des affinités avec la magie, mais connaissant l'animosité de Tyrion envers les pratiques occultes, elle n'a pas ébruité ses talents et s'exerce secrètement avec sa sœur Guenièvre. Il y a peu, les demoiselles rencontrèrent un mage itinérant et espèrent toutes deux apprendre de son enseignement.
ALISTAIR; FILS BÂTARD; 11 ANS C'est l'un des trois enfants bâtards de Tyrion (les autres étant mort-nés). Enfanté par une catin de Nasrial, il vécut dans le bordel de sa mère pendant huit ans avant qu'elle ne meurt de maladie. C'est l'une de ses « collègues » qui conduisit Alistair à son père dans l'espoir qu'il daigne s'en occuper. Refusant de prime abord, Tyrion se résigna et affecta le garçon aux écuries. Alistair sait seller et monter un cheval. Il est également marmiton. Son corps de gamin décharné est recouvert de bleus et de brûlures; à l'exception des cuisines, entrer dans Croc-Givre lui est interdit. Il dort toujours sur la paille avec les chevaux.
HISTOIRE:
Il y a vingt-six ans de cela naissait un enfant au cœur d'Elewiren. Tyrion était le premier fils d'une famille noble, les Isadriens, ce qui faisait également de lui l'héritier direct au nom et aux terres du seigneur son père -- à sa mort tout du moins. Le nourrisson hérita pour commencer d'une fortune moins clinquante; le nom de son grand-père et la beauté presque insolente de sa mère. Sa naissance fut accueillie par une fête somptueuse qui s'étala sur plusieurs jours, après quoi les religieuses du château lui accordèrent la bénédiction des dieux de Nydoren. Les bonimenteurs prophétisèrent maintes destinées envieuses sur son compte. Ils auguraient la gloire, l'honneur, parfois la royauté; ces derniers qui osaient défier le roi fidèlement servit par les Isadriens finissaient dans les douves de Croc-Givre. Tyrion grandit dans ce même château. Comme un prince, médira-t-on... car le futur seigneur cumulait plus d'éloges et de présents qu'un garçon de son âge ne devrait recevoir. Gâté... choyé... il ne manquait de rien. Si Tyrion réclamait un fruit hors saison en pleine disette, on l'apportait. Si les serviteurs refusaient de participer à ses jeux, il se vengeait, se transformait en abomination. Qu'il devienne le monstre de nos jours n'étonna somme toute que son père. L'enfant quitta le giron de sa nourrice lorsqu'elle démissionna. Puis il passa sous la tutelle de l'archiviste, un homme lettré qui entretint, jusqu'à un âge avancé, sa culture générale. Les lettres, l'algèbre, l'économie, la géographie de Nydoren, son histoire, ses seigneurs... Tyrion apprit. Beaucoup. En parallèle, un maître d'arme le forma au maniement de l'épée. Le style qu'il développa n'était pas tout à fait celui escompté... très personnalisé, on qualifiera sans problème de « barbare » ce style qui ne reposait ni sur la finesse de la lame, ni sur l'art de l'esquive. Le jeune Isadrien assenait des coups précis et brutaux coupant net aux combats et usait du pommeau de son épée comme d'une arme, négligeant, voire oubliant son bouclier.
Tyrion s'assagit avec l'âge mais conserva sa langue aiguisée. Jugé assez mûr et éduqué pour impressionner les autres nobles, on l'envoya un temps apprendre des notions plus vagues, dans des châteaux éloignés. L'humilité et l'impartialité n'en firent malheureusement pas partie. Son audace souvent mal placée renversa force de ses hôtes. Les bonnes manières de Tyrion n'étaient qu'apparentes. Un seigneur qui l'hébergeait dénicha, un jour, son invité dans la couche de sa fille, ce qui ne l'enchanta guère. Cet incident abrégea le parcours didactique de Tyrion qui revint sur ses pas. Il retourna à Croc-Givre où il participa à un tournois en l'honneur d'une de ses sœurs. Valdinguant de sa monture en vingts secondes, le garçon connu là son premier tournois et sa première défaite, pour ainsi dire cuisante... Il compléta son entraînement auprès d'un nouveau maître et redoubla d'efforts pour prendre sa revanche, quelques années plus tard. Lorsque la santé de sa mère commença à décliner, Tyrion vit ses maîtres d'armes disparaître un à un au profit de mages et de guérisseurs. Ces départs l'irritèrent. Les formateurs appelés à rester bénéficiaient de la prime d'ancienneté; le jeune homme n'avait plus rien à apprendre d'eux. Il abandonna donc Croc-Givre pour les terres voisines où de mémorables tournois l'attendaient. Ce manque flagrant de compassion et de responsabilité lui valut, un instant, l'animosité de son père. Elle s'envola néanmoins lorsque Tyrion revint d'une contrée voisine en compagnie d'un certain mage... ce fut l'un des rares accès de bonté dont il fit preuve. Le dernier, d'ailleurs. Et pour cause... le traitement du mage administré, l'état stable de sa mère empira. Le coupable prit la fuite pour éviter, de justesse, la potence.
Le brusque déclin de dame Isadrien attisa la haine des paysans du domaine contre leur futur seigneur. Bien qu'il n'en soit que partiellement responsable, il essuya maints coups durs avant qu'on ne le tolère, dont une tentative d'assassinat. Pour célébrer le mariage de sa sœur Isolde, son fiancé organisa un banquet fastueux doublé d'une lice. Les champions inscrits comptaient évidement Tyrion, lequel combattait pour sa sœur. Enchaînant les victoires sans surprise, il commit pourtant l'erreur d'ôter son armure pour se reposer mi-tournois. Son heaume et ses gantelets se révélèrent introuvables à son réveil. Mais abdiquer n'était pas une option envisageable... non, le garçon préféra reprendre l'affrontement tête et mains nues; un risque considérable. Une folie, diront certains.
Tyrion sentit la lame glacée frôler son front et lacérer sa peau. Un picotement douloureux l'avertit du danger encouru. Le sang ne tarda pas à l'aveugler... un peu plus, et l'épée de son adversaire lui arrachait le crâne, il le savait. Un revers de main essuya sa plaie pour dégager sa vue mais, hélas, son adversaire chargeait déjà. Tyrion posa fort naïvement ses prunelles améthystes vers ses mains vides. Son épée... quand l'avait-il lâchée? Il ne s'en souvenait pas. Un cri perçant émana de la foule. Sa sœur, très certainement... Tyrion tâcha d'ignorer les nœuds que la peur tressait dans son estomac. Il se concentra sur la lame fondant sur lui et sur son sifflement tandis qu'elle hachait l'air. Et puis, dans un mouvement vague, un peu idiot, Tyrion repoussa l'épée de sa main pour agripper le tranchant. Sa paume en feu le lancinait mais il parvint à désarmer son opposant et à le mettre à terre, remportant le duel. Ce triomphe lui coûta un index et un demi majeur. Fallait-il voir en Tyrion un guerrier ou un fou? Quoiqu'il en soit le surnom « Tyrion neuf doigts » substitua son ancien titre « Tyrion le tyran » ce qui n'était pas un mal.
Moins d'une semaine après la lice, Isolde et son époux périrent dans un meurtre sanglant dont on ne connut jamais les causes exactes. Une rumeur circulant dans l'est d'Elewiren impliquerait un jeune nécromancien... si vous prêtez foi à ce genre de ragots. Le couple fut enterré dans une clairière enneigée non loin de Croc-Givre et Tyrion jura de poursuivre l'assassin pour venger sa famille. Du moins l'aurait-il fait si son père n'avait pas, à son tour, quitté ce monde. Le pauvre homme se brisa la nuque en tombant de cheval alors qu'il faisait route pour la capitale. Une mort simpliste pour un être d'exception... toutes les possessions du père enrichirent l'héritage du fils qui devint dans la foulée seigneur de Croc-Givre. Cela fait maintenant trois ans que Tyrion administre le domaine des Isadriens. Les émeutes sont monnaie courante chez les serfs qui critiquent consciencieusement ses choix, non sans raison. Les terres ne souffrent plus de la disette passée et les paysans, connaissant l'intégrité de leur seigneur, font rarement appel à sa justice douteuse. Il se murmure dans Elewiren que le nouveau seigneur de Croc-Givre souffrirait d'une avidité sans fond. En quête de beaux partis pour ses jeunes sœurs, il serait lui aussi prêt à se marier, à moins qu'on ne l'y contraigne. Mais là encore ce ne sont que des murmures... qui voudrait d'un homme tel que lui?
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Dernière édition par Tyrion Isadrien le Sam 23 Jan - 22:25, édité 14 fois | |
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