Chercher sans jamais trouver.

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[_P.V_]

Wahu survolait librement les terres verdoyantes, quand soudain, il entendit des vagues fouetter les rocheuses. À sa vitesse actuelle, il ne fut pas long avant d'aperçevoir une fantastique et géante mer bleue. D'un bleu pur, des vagues fortes et bruyantes. Cette ambiance laissait Wahu indifférent, qui cherchait toujours le Royaume d'Elewiren. Il en avait vraiment marre, il allait piquer une crise. Furieux, il descendit lentement et fouetta avec toute sa force un rocher imposant qui était dans son chemin. Il poussa un énorme hurlement, qui pourrait terroriser même les morts dans le cimetière.... la terre vibra, la mer s'Agita vivement et les vagues se multiplièrent.

Puis, la nature reprit son rythme normal. Wahu n'Avait pas de paix intérieur, il se foutait de ce qui arrivait pendant sa colère. Il pouvait tuer, blesser, quand il était en colère rien ne l'Arrêtait. De la salive débordait d'entre ses crocs parfaitement aiguisés, ses yeux viraient au rouge et ses magnifiques écailles changeaient d'Aspect. Son corps, suivant ses envies, commençait à changer et à devenir très laid. Ses écailles perdaient de la couleur, de l'écume en grand nombre jahissait de sa gueules, autour de ses yeux apparaissaient de gigantesques veines prêtes à éclater... Rien n'allait. Il était sûr de pouvoir se fier à lui même, trop orgueilleux pour demander le chemin.

Voilà que son estomac criait famine, un horrible bruit sonore. Ce qui fâcha Wahu, parce que il voyait les choses comme si son propre corps lui donnait des ordres.

- JE FAIS CE QUE JE PEUX, B**DEL! hurla-t-il en crachant une longue tracée de flammes brûlantes.

Quel malchance, aujourd'hui l'immense dragon n'était pas dans ses meilleurs jours. Il descendit et frôla le sol, déracinant quelque piteux arbustres. Il fouetta le rebord de la colline qui dégringola et qui vint aboutir dans l'eau, se faisait avaler par les vagues en surnombre. Wahu fixa le sol de ces yeux globuleux, quelques gouttes de salive tombaient de sa gueule géante. Pas de proies!

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Au même moment, un jeune aristocrate se promenait dans la forêt. Enfin... Quand on dit se promener, tout est relatif...

Le plus juste aurait été de dire qu'il s'était perdu. Seulement, comme garçon de bonne famille, en plus d'être riche, cultivé et relativement influent, était très orgueilleux (ce qui reste une caractéristique intemporelle des nobles dans tout l'univers), il aurait préféré mourir de la peste plutôt que de se trouver obligé de reconnaître qu'il s'était tout bêtement perdu.

Cela faisait des heures qu'il marchait. Il n'était pas sortit très loin, comptant juste s'aventurer un peu dans la forêt pour tromper son ennui, et sûr de son infaillible sens de l'orientation qui lui permettrai sans faute de retrouver le chemin de l'auberge luxueuse et réputée où il logeait provisoirement. Après tout, si il voyageait ainsi à travers le monde, ça n'était tout de même pas pour rester enfermé dans le salon à jouer au bridge et aux dominos, non ?!

Bref, il était donc sortit faire ce qu'on pouvait appeler une "simple ballade en forêt". Malheureusement, chaque souche, chaque tronc d'arbre avait rapidement fini par devenir atrocement semblable à tout ses petits copains, et l'adolescent s'était finalement enfoncé de plus en plus loin dans les bois sombres, quittant les chemins, traversant des fossés et salissant sa belle tenue de soie et d'or.

Très rapidement, la petite ballade s'était transformée en randonnée épique avant de finir en course d'orientation, le fier aristocrate se repassant en mémoire tout les moyens (généralement foireux) qu'il connaissait pour retrouver son chemin. Hélas, la leçon "comment faire si on est perdu au beau milieu de la forêt" n'avait jamais été dans son carnet de cours, et il commençait à le regretter amèrement. Il avait faim, était fatigué, et en plus quelque chose venait de lui lâcher une énorme coulée de bave en plein sur le veston.

Une voix tonnante retentit au-dessus de lui, faisait frémir les arbres. France, épuisé et à bout de nerfs, réagit de la manière qui lui était la plus habituelle : crier plus fort que les autres :

- NON MAIS C'EST PAS UN PEU FINI CE BOUCAN !!!!

Avisant une souche d'arbre à côté de lui, il s'assit, croisa les bras et lança un "peuh !" indigné à l'intention de la créature mystérieuse et invisible qui venait de lui baver sur son plus beau costume.

[pour voir son expression, se référer à mon avatar^^]

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W ahu dressa les oreilles un instant quand il cru sentir un léger vent froid lui parcourir essayer de pénétrer ses écailles d'or. Mais sa colère augmenta lorsqu'il reconnut que ce n'était qu'une brise, comment pourrait-il y avait de la neige dans un endroit si verdoyant!?

S oudain, l'imposant dragon entendit une petite voix arrogante venant d'en bas. Il détestait les voix de ce genre, ça le mettait vraiment en rage. Il poussa un hurlement en battant le plus fort possible de ses ailes. Il fut vite épuisée, mais quelques ''bouts'' de colline s'effondrèrent un par un tandis que les vagues étaient si imposantes que certaines venaient éclabousser le haut de la falaise. Encore sous le choc, les vagues gigantesques continuaient de remuer et on devinait facilement que la nature ne pouvait pas faire de vagues pareilles, sauf pour les tsunamis. D'Ailleurs, avec beaucoup de malchance la mer agitée aurait pu être dangereuse, mais Wahu s'en foutait car il volait et qu'Il se fouttait de tout. Il se pencha vivement, laissant échapper ses éternels filets de bave.

E n-dessous de lui se tenait un élégant petit gosse. L'air ridicule, avec son petit veston parfait en soie à des millions de dollar. Wahu lâcha un rire sonnore en aperçevant une longue filée de bave gluante sur ce parfait accoutrement. C'est ce minuscule gamin qui osait lui parler ainsi!? Wahu se posa au sol, on aurait dit qu'il tombait tellement il manquait de calme. Puis, il se dressa de toute sa hauteur devant le minuscule gosse bleu. Il sourit d'une façon cruelle, puis, rugit de toutes ses forces, ce qui envoya DES filets de bave gluant sur le veston du gamin. Sur le visage peut-être, on sait jamais. Wahu ne faisait pas ça pour énerver. Il voulait simplement montrer sa rage, il faudrait pas se trouver là où il se trouve en ce moment. Il frappa le sol de sa patte mortelle et munie de puissantes griffes. On entendit des craquements, ainsi que des roches qui s'effondraient et les plus imposants arbres qui craquaient dangereusement. Il remuait vivement la queue, comme un chat agacé. Celle-ci venait frôler le sol à plusieurs reprises. La gueule grand ouvert, ses griffes plantées dans la terre, Wahu dressa ses ailes ce qui lui donna un air encore plus imposant. Et ce regard glacial, avide, sanguinaire qu'il utilisait. Il cracha une longue fumée de flamme qui vint lui chatouiller les écailles.

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Dans un bruit assourdissant, un grand Dragon se laissa soudain tomber du ciel, atterrissant à quelques pas du jeune insolent qui, de sa voix fluette et arrogante, avait osé importuner le Seigneur des Cieux.

L'impertinent en question ne tressaillit même pas. Pour un gamin aussi petit, il avait un certain cran, et il fallait bien lui reconnaître qu'il faisait preuve d'un sang-froid assez exceptionnel. Quand à savoir si ce courage face au danger était dû à l'inconscience, à l'ignorance ou à la fierté...

Sans cesser de soutenir le regard profond de la bête, Sire France de Lancastel mit une main à sa poche et en tira un magnifique mouchoir de soie brodé d'or. Le dépliant d'un gracieux geste du poignet, il essuya avec application les traces gluantes de bave qui constellaient son plastron avant de le jeter sur le côté avec négligence.

- Mmmm... Fit-il avec une moue dubitative, penchant légèrement la tête de côté pour inspecter la créature rugissante qui se déchaînait en face de lui.

Il ne recula même pas quand une flamme ronflante se précipita sur lui pour s'évaporer à moins d'un mètre de sa figure, si près que ses cheveux en furent légèrement agités. Il les recoiffa d'un geste autoritaire et, relevant le menton, il posa ses poings sur ses hanches dans une attitude de mépris irrité.

- Alors ? Lança-t-il d'un ton péremptoire, apostrophant la fière créature de cette façon quasi-suicidaire qu'ont les nobles de s'adresser même aux plus dangereux malfrats. Tu peux me dire ce qui me vaut tout ce vacarme ?

Visiblement, le fait que son interlocuteur soit un dragon ne le gênait pas plus que le reste. Puisque ce ton convenait aux serviteurs et aux gens du peuple, pourquoi ne serait-il pas bon pour un gros reptile ailé cracheur de feu ?!

Bref, sa manière assez... surprenante de toiser celui qui, à ses yeux, venait le déranger dans sa "promenade bucolique" n'était en aucune façon déplacée aux yeux de France qui, comme vous vous en doutez, considérait tout ceux qui n'étaient pas lui comme des êtres inférieurs, quoique doués d'une relative intelligence, et ne méritant que de recevoir les ordres qu'il leur lançait.