Un spectre ou deux ne font pas la différence du temps qu'il ne sont pas une centaine...

Il faisait froid à Nydoren ces temps ci. Trouvé de quoi chassé devenait de plus en plus difficile de même que de se nourrir. Sydalia depuis que le soleil s’était levé, parcourait en vain les terres communes sans se résoudre à s’arrêter. Le vent glacial qui soufflait sans cesse la poussait à aller toujours plus loin. Mais même emmitouflée dans le peu de vêtements chaud qu’elle avait réussit à trouver et une marche ininterrompue qui aurait dut la réchauffer elle ne pouvait s’empêcher de grelotter. Elle ne savait pas combien de temps elle avait marchée, quand, perché sur une colline recouverte de neige, elle aperçut une sorte de maison. En approchant elle remarqua qu’il s’agissait en réalité d’un manoir. De la lumière semblait passé au travers des fenêtres et de la fumée s’échappait de la cheminée. Ou bien n’était ce que l’imagination de Sydalia qui inventait toute ses choses à cause de la faim qui la tenaillait depuis le matin. Quoi qu’il en soit elle gravit les marches qui menaient au porche sans se méfier de ce qu’elle pourrait y trouver et poussa sans efforts la porte de la haute demeure. Une pénombre inquiétante l’accueillie, contrairement à ce que l’ont voyait de l’extérieur, de même que quelques sons étranges qui ne la firent pas faire demis tour pour autant. A l’intérieur du manoir, il faisait plutôt bon mais par-dessus tout. Il n’y avait pas de vent.

Sydalia fit quelques pas hésitants, soulevant sur son passage une couche de poussière depuis longtemps installée. Prudente elle avait prit son poignard en main tout en passant de pièce en pièce. Elle avait la désagréable sensation d’être épiée, suivit. Quand elle retourna dans le vestibule rassurée par son rapide tour des lieux un bruit de pas en haut la fit lever les yeux au plafond, tout de suite moins sûr d’elle. L’étage, elle n’y était pas allée jugeant cela inutile. Pourtant s’il y avait quelqu’un elle voulait en être informée. C’est dans ces moments la qu’elle devait mettre tout ce qu’elle avait appris en pratique. Sydalia fit le vide en elle, elle chercha à se calmer et à tranquilliser son esprit qui inventait toutes sortes d’hypothèses farfelues. Ces objectifs atteint, elle entama sa monter au premier. Un long corridor étroit et sombre apparut en haut de l’escalier, il lui laissait peu d’espoir de fuite en cas de danger. Elle ouvrit une porte au moment ou un rire fantomatique lui parvint. Comme une mélodie funeste, un souffle qui vous coupe la respiration. Elle entra tout de même dans la chambre, la porte claqua violemment derrière elle, la faisant sursauter et paniquer tandis que le peu de mobilier qu’il restait. Lampe anciennes, chaise usée…tombait au sol dans un vacarme épouvantable. Des esprits ? Sydalia n’y avait jamais crut, même quand ses deux frères ainés s’amusaient à lui faire peur en imitant la longue plainte d’un spectre revenus d’outre tombe. Mais la, il s’agissait de bien plus que d’un simple jeu d’enfant, il n’y avait personne dans la pièce au moment ou ces objets avaient chutés. Preuves irréfutables que les apparitions existaient à moins que ce ne soit qu’un traquenard destinés à faire fuir les invités surprises. Mais d’après ce qu’en avait vus la jeune fille, la maison semblait déserte et inhabitée depuis longtemps. Enfin inhabitée est un bien grand mot étant donné le fait que des fantômes y avaient élus domicile.

Sydalia quitta la pièce en toute hâte et descendit les marches de l’escalier quatre par quatre. Un rapide coup d’œil au dehors suffisait à l’informer qu’il faisait encore plus mauvais temps que quand elle était entrée dans la maison. Pourtant il lui fallait trouver de quoi manger, et malgré qu’il y ait des revenants dans ce manoir, elle préférait cela que de mourir de froid. Elle laissa donc ses affaires dans le hall en ne gardant que son arc et son poignard et sortit dans le blizzard qui balayait tout sur son passage. Grand Roi ne s’était pas montré depuis plusieurs jours, s’il avait été la, chasser aurait tout de suite été moins difficile, il aurait put lui indiquer les endroits les plus propices au gros animaux. Hélas…Sydalia allait devoir se débrouiller seule cette fois. Après un certain temps de marche elle finit par repérer, courant dans la neige fraichement tombé, une biche, elle détestait tuer ces animaux qu’elle considérait comme le symbole même de l’innocence. Mais la elle n’avait pas le temps de s’apitoyer sur le sort du pauvre animal. A la manière d’un chat sauvage qui s’apprête à bondir, elle se glissa derrière un arbre et arma son arc. L’endroit était idéal. Elle lâcha la corde tendus et ne vit même pas la flèche partir qu’elle touchait déjà la biche. Comme la jeune fille l’avait prévus, elle s’enfuit, tant bien que mal. Mais blessée elle n’irait pas loin. Sydalia sortit de sa cachette et courut à la suite de l’animal qu’elle ne tarda pas à retrouver gisant sur le sol glacée. Elle se mit à lui murmurer une berceuse que sa sœur lui chantait quand elle était petite et que depuis elle utilisait à chaque fois avant le geste fatidique, tout en caressant son poil. Son poignard en main, elle leva le bras doucement et l’abaissa subitement en un endroit précis.[...] Sydalia retourna ensuite au manoir, la viande dont elle avait besoins, nettoyée et enroulée dans un bout de tissus, il ne lui restait plus qu’a la faire sécher et ensuite cuir. Elle savait bien qu’il n’y allait pas avoir de gaspillage. L’hiver s’étant abattue durement sur Nydoren, de nombreux fauves viendraient tôt ou tard se servir. Elle entra a nouveau dans le manoir et eut la désagréable surprise de remarquer que le peu d’affaire qu’elle avait et qui était soigneusement rangé dans un mince sac de toile avait été éparpillé dans tout le vestibule. Ces esprits frappeurs commençaient à lui taper sur les nerfs, mais que pouvait-elle faire ?! Après avoir mit la viande à sécher elle s’occupa de ranger le bazar causé et d’écrire sa journée dans un vieux journal qu’elle gardait précieusement sur elle. La nuit allait tombé, et quand elle serait la elle voulait que tout y soit consigné.

Cela faisait maintenant trois jours que Jana avait aperçu le manoir. Il lui était apparu comme un endroit sure ou elle pourrait passer quelques nuits tranquilles à l'abri des caprices de l'hiver. Elle avait espéré y trouver une gentille famille de bourgeois qui se serait occupé d'elle, une pauvre petite fille abandonné par la vie. Elle avait surtout pensé qu'elle trouverai de quoi calmer sa faim avec un peu de chance. Sauf que la chance apparemment elle n'en avait pas beaucoup car qu'en quand elle avait franchi la porte d'entrée (après avoir frappé plusieurs fois), elle n'avait vu que: de la poussière, de la poussière, de la poussière, une araignée et encore de la poussière. Bien sûr il y avait des meubles mais ils étaient tous sans exception recouvert d'une couches de saletés. Ils lui avaient parut vieux, même très vieux mais elle ne s'était pas posée de question. Il n'y avait aucun signe de vie. La jeune fille avait alors continué sa petite visite et s'était dirigé vers la porte de droite en espérant que celle-ci déboucherait sur la cuisine. Malheureusement, encore une fois, elle avait été très dessus parce qu'elle était certes bien arrivée dans la cuisine mais s'il y avait eu quelque chose à manger dans cette pièce, ça ne devait être plus très comestible. Elle avait poussé un long soupir et pour accentuer son malheur son ventre avait grogné. Elle allait une nouvelle fois devoir diminuer sa ration de nourriture en attendant qu'elle arrive à trouver de quoi remplir sa petite sacoche qu'elle portait en bandoulière. Elle était donc allée dans la salle principale en trainant des pieds et en bafouillant des jurons, le moral très bas. Son regard s'était alors posé sur la cheminée, quelques braises étaient encore rougeoyantes. Jana s'était empressée de ressuscité le feu avec l'aide de deux bûches de bois et de son pouvoir. Elle avait eu alors un petit souris en pensant que au moins se ne serait pas aujourd'hui qu'elle mourrait de froid. Mais de la faim c'était une autre histoire.

Jana visitait l'étage quand elle entendu du bruit venant d'en bas. Elle s'arrêta pour écouter. Ce qu'elle avait entendu n'avait rien à voir avec les sons étranges qu'on pouvait entendre un peu partout dans le manoir. Sur la pointe des pieds elle descendit l'escalier de façon à être à moitié dissimulée. De toute façon il faisait sombre, elle avait laissé le feu retourner sous sa forme de braise pour économiser les bûches de bois. Pour une fois, elle avait fait quelque chose d'intelligent. Quelqu'un rentra soudain dans la pièce où se trouvait l'escalier. Un frisson parcourut Jana de la tête au pied, une jeune fille se tenait à l'autre bout de la pièce, un poignard à la main. Un instant elle crut voir que ses cheveux étaient blanc mais elle n'en était pas très sûr. En voyant cette fille à l'apparence dangereuse se dirigeait vers elle, Jana se précipita dans la première chambre venue et se cacha derrière la porte. Elle n'attendit pas longtemps avant que la jeune fille ouvre la porte et elle fut surprise de voir que celle-ci n'avait pas l'air très rassuré quand elle se pointa dans la pièce et la fouilla du regard. Sa concentration ne devait pas être parfaite parce que Jana réussit à sortir sans se faire repérer mais non sans avoir fait claquer la porte. Elle l'avait juste un peu effleuré et elle s'était fermée brusquement. Elle soupçonnait fortement les esprits qu'elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer pendant son séjour. Ils ne lui avaient rien fait de mal mais elle avait gardé de mauvais souvenirs de leurs blagues. Enfin, elle ne chercha à comprendre ce que ces fantômes étaient en train de faire à cette fille et retourna en bas pour se réfugier dans la cuisine. Une fois en sécurité, elle recommença à respirer normalement. Puis elle s'accroupit, colla son dos contre un mur et attendit.

Elle ne sortit de sa cachette qu'après avoir entendu la porte d'entrée claquer. Elle avait réussi à passer inaperçu et elle s'en félicitait. Un rapide coup dans le hall lui apprit que sa visiteuse comptait rester encore un moment parce qu'elle avait laissé ses affaires sur sol, sans protection. Jana n'hésita pas une seconde et commença à faire l'inventaire des biens de la jeune fille. Elle ne trouva aucune trace de nourriture et elle mourrait de faim. Elle avait presque fini sa réserves. Furieuse, elle envoya valser d'un coup de pied les biens de la visiteuse un peu partout dans le hall. Elle ne prit pas soin de les ranger se disant que la jeune fille accuserai surement les esprits. Elle s'assit ensuite en face de la cheminée et fixa le feu mort, celui-ci reprit un peu vit.

La porte claqua, la visiteuse était rentrée. Jana se leva et colla son œil à la serrure de la porte qui reliait le hall à la salle principale et observa la jeune fille. Elle paraissait contrarié et cela devait être dû à ses affaires éparpillées un peu partout. Elle avait aussi quelque chose dans les mains, quelque choses enveloppé dans du tissus rouge. Elle n'avait pour l'instant aucune idée de ce que cela pourrait être et n'en avait rien à faire. Elle monta donc à l'étage dans l'espoir de trouver une cachette où elle pourrait passer la nuit.
Plus tard, curieuse de voir se que trafiquait la jeune fille au poignard elle se dirigea vers l'escalier. Elle descendit trois marches et à la quatrième son pied glissa sur un bout de tissus. Elle dégringola en produisant un vacarme infernale. Arrivée au pied de l'escalier, elle s'assit par terre. Sa tête lui faisait horriblement mal et elle se sentait sonné. Elle ne dit que deux mots un fois qu'elle pu ouvrir la bouche:

- Maudit esprit!

Parce qu'elle en était certaine ce bout de tissu n'était pas là par hasard.

(Excuse moi c'est court, mais j'ai pas trop d'inspi ce soir. )

Sydalia s'apprêtait à ranger son journal et se préparer à une nuit sûrement agitée pars ces mêmes cauchemars qui la hantaient depuis qu'elle avait quittée ses parents, les gardes aux trousses et par une faim grondante qui l'empêchait de vider son esprit, quand un bruit mat de chute fit monter en elle un sentiment de crainte à peine refoulée. Elle se leva pronptement en dégainant son poignard. Dans cette étrange maison, la prudence était de mise. Quelqu'un jura et puis plus rien. Sydalia s'approcha en silence , comme on le lui avait apprit elle bloqua sa respiration et répartit son poid sur ses pieds de manière à ce qu'on ne l'entende pas. La personne a l'origine de ce vacarme n'était autre qu'une jeune fille , certainement plus jeune qu'elle d'un ou deux ans, Sydalia haussa les sourcils de manière ironique, ne se sentant pas du tout en danger elle rangea sa dague et relâcha la préssion. Cette fille à l'allure de vagabonde devait certainement chercher ,tout comme elle, un abris pour la nuit. Soit, mais qu'elle reste de son côté, Sydalia n'avait pas l'intention de partager la viande et les fruits des bois qu'elle avait ramassée en chemin avec elle. Les temps étaient durs, et c'étaient chacun pour sois.

Sydalia retourna dans le hall, elle gardait sa main sur la poignée de son poignard. Après tout rien ne lui prouvait que cet adolescente était inoffensive. Elle avisa avec surprise le feu crépitant dans la cheminée et son regard se porta immédiatement sur la jeune fille à quelques mêtres dérrière elle. Se pouvait il que ce soit elle qui avait fait naître de si vives flammes dans ces braises mourantes ? Peu importe, elle traîna ses affaire jusque devant le feu et s'asseya sur le sol. Elle se posait milles et unes questions au sujet de cet étrangère, peut être était elle à la solde d'Abiradith ? Quelqu'un qui "joue" avec le feu , on s'en méfit toujours un peu, encore plus en ce qui conçernait Sydalia. Ses longs mois d'apprentisage lui avait appris qu'il ne fallait jamais baisser entièrement sa garde, on pouvait à tout moment se prendre un coup dans le dos. C'est pourquoi ,tout en faisant cuire la viande au dessus des flammes crépitantes, elle gardait l'oreille tendue pour pouvoir percevoir le moindre signe de mouvement.

Bientôt,une délicieuse odeure de viande grillée amplit la pièce pour l'étage. Sydalia remarqua qu'il y en aurait beaucoup trop pour elle toute seule, et comme elle n'aimait pas gaspiller. Elle se leva lentement, fatiguée par la longue journée qui venait de passer et retourna vers la vagabonde. D'un sec mouvement de la tête elle lui fit signe de la suivre, elle en avait marre de passer son temps à être sur le qui vive, toujours prête à bondire. Elle passait ses journées à se cacher, à fuir les villages, les villes ou même à envoyer paître un voyageur qui ne faisait que demander son chemin , ça en était usant à la longue.

De nouveau près du feu, Sydalia fit signe à la jeune fille de s'assoir. Elle lui donna quelques fruits et déposa un bout de viande devant elle. Après qu'elle mange ou non, ce n'était plus son problème elle ,elle n'aurait rien à se reprochée.

Perdue dans ses pensées ,elle mordit en silence dans la viande encore fraîche, être un tant soit peu gentille n'était pas quelque chose de si compliquer que ça.